→ Signes cliniques
La prostatite associe généralement de la fièvre à des signes urinaires : brûlures urinaires, difficultés à uriner (dysurie), et parfois présence de sang dans les urines (hématurie). Il peut s’y associer des douleurs du pelvis parfois difficile à décrire, avec une douleur à la palpation de la prostate au toucher rectal.
Le tableau clinique peut être parfois frustre, avec simplement présence de fièvre isolée, ou de signes urinaires sans douleurs ni signes généraux.
→Terrain, patients à risque
La prostatite est favorisée par un obstacle sur l’urètre : un adénome de la prostate, ou une sténose urétrale. Une prostate gonflée (hypertrophie bénigne) entraîne une mauvaise vidange de la vessie et la stagnation des urines, favorisant ainsi l’infection.
La prostatite peut également survenir dans les suites d’une chirurgie de la prostate (résection endoscopique de la prostate TURP, ablation par laser Holep, ablation par Rezum, ou embolisation de la prostate), ou d’un cathétérisme intra-vésical (cystoscopie, ureteroscopie).
Le diabète de type II, l’âge, l’insuffisance rénale sont également des facteurs de risque de prostatite.
→ Comment se déclenche la prostatite ?
Le mode le plus classique est la colonisation rétrograde des voies urinaires par une bactérie, favorisée par la mauvaise vidange des urines. L’infection s’étend progressivement le long des voies urinaires jusqu’à la prostate.
La prostatite peut également survenir suite à une colonisation sanguine. Une bactérie pénètre dans le sang (via une petite coupure de la peau, ou lors de soins dentaires par exemple), et vient ensuite se loger et se développer dans la prostate.