Epicondylite mediale, golf elbow

Dr Benjamin Moulin, dernière mise à jour janvier 2024

Tout savoir sur l’épicondylite médiale, ou « golf elbow »

Le « golf elbow » ou épicondylite mediale, est une forme de tendinite qui provoque une douleur et une inflammation des tendons reliant l’avant-bras et le coude. L’utilisation du poignet et du bras de manière répétée pour plier, manipuler des objets, ou bricoler, provoque de minuscules déchirures dans les tendons, qui peuvent entraîner des douleurs au poignet, au coude et à l’avant-bras. Lorsque les douleurs surviennent sur la face interne du coude, on parle d’épicondylite mediale, ou golf elbow, alors que sur la portion externe on parle plutôt de tennis elbow.

Adénome de prostate entraînant une gêne à l'écoulement des urines

Golf elbow, épicondylite médiale : Qu’est-ce que le coude du golfeur ?

L’épicondylite mediale est une pathologie pouvant autant toucher les golfeurs que les non golfeurs. Cette pathologie peut survenir à la suite de n’importe quel mouvement répété du coude, comme le port de charges, la frappe sur un clavier d’ordinateur, ou l’utilisation d’un tournevis. Il s’agit de l’inflammation de tendons du coude (tendinite).

En absence de traitement, l’épicondylite médiale peut causer des dommages permanents, comme limiter l’amplitude de mouvement de votre coude ou provoquer une douleur chronique.

Qui est touché par l’épicondylite médiale ou golf elbow ?

Moins de 1 % de la population souffre d’une épicondylite latérale. La population la plus touchée est la tranche d’âge de 45 à 64 ans. Les femmes sont plus susceptibles que les hommes de développer le coude du golfeur. Environ 90 % des personnes atteintes du golf elbow développent cette pathologie avec une pratique autre que sportive. Le terme de golf elbow ne signifie donc pas forcément que cette pathologie est liée à la pratique du golf.

Comment l’épincondylite latérale se manifeste-t-elle?

L’épicondylite latérale affecte généralement le bras dominant, donc le bras droit pour les droitiers ou gauche pour les gauchers. Les symptômes commencent généralement par un point sensible à l’intérieur du coude. La douleur peut également irradier en direction du bras et de l’avant-bras.

Quelle est la différence entre le tennis elbow et le golfer’s elbow (épincoylite latérale ou médiale du coude) ?

Comme pour l’épicondylite médiale, l’épicondylite latérale ou tennis elbow est rarement liée à la pratique du tennis, mais plutôt à l’utilisation répétée du poignet et du bras pour lancer, soulever ou marteler. La différence est que le l’épicondylite latéarle (tennis elbow) correspond à une atteinte des tendons sur le versant externe du coude.

a gauche prostate de volume normal; a droite prostate augmentée de volume faisant saillie dans la vessie et comprimant l'urètre empechant ainsi les urines de s'écouler normalement

Symptômes et causes : Quels sont les symptômes de l’épicondylite latérale (golf elbow) ?

Les symptômes du golfer’s elbow (épicondylite médiale du coude)

Les symptômes du coude du golfeur (épicondylite médiale) peuvent prendre des semaines ou des mois à se développer. Ils peuvent commencer par une douleur à l’intérieur du coude qui est souvent majoré le matin au réveil. Il peut s’y associer d’autres douleurs ou irradiation :

  • Douleur irradiant dans l’avant-bras ou au poignet.
  • Douleur pour serrer le poing
  • Diminution de la force de préhension.
  • Picotements, engourdissements et fourmillements dans la main.

→ Origine et causes du golfer’s elbow (épicondylite médiale du coude)

Le coude du golfeur (épicondylite médiale) est lié à une inflammation des tendons des muscles épicondyliens médiaux. Ces muscles relient le coude à l’avant-bras. Leur sur-utilisation, dans un contexte sportif, ou autre (travail, bricolage, ordinateur ou autre) provoque une inflammation, et parfois de micro-déchirures qui vont être à la source des douleurs.

Grattage de la prostate à l'aide d'un résectoscope

Quelles sont les causes du coude du golfeur ?

Le coude du golfeur (épicondylite médiale) est lié à une inflammation des tendons des muscles épicondyliens médiaux. Ces muscles relient le coude à l’avant-bras. Leur sur-utilisation, dans un contexte sportif, ou autre (travail, bricolage, ordinateur ou autre) provoque une inflammation, et parfois de micro-déchirures qui vont être à la source des douleurs.

Diagnostic et examens radiologique : Comment diagnostique-t-on l’épicondylite médiale?

Le diagnostic est basé sur l’examen clinique qui retrouve une douleur à la palpation des tendons épicondyliens sur le bord médial du coude. Certains mouvements mettant en charge ces tendons peuvent reproduire les douleurs. 

La radiographie et l’échographie du coude

Ces deux examens de radiologie sont complémentaires et permettent le diagnostic des différentes pathologies du coude. La radiographie étudie principalement les os. Elle permet de vérifier l’absence de fracture ou d’une autre pathologie osseuse (inflammation, tumeur ou autre).L’échographie permet l’étude précise des tendons. Dans le cas d’un épicpondylite médiale, l’échographie retrouve des signes d’entesopathie à l’insertion des tendons sur l’épicondyle medial de l’humérus, à savoir un aspect hypoéchogène et une perte de l’aspect fibrillaire du tendon. Dans certains cas d’atteinte chronique, une calcification peut également être mise en évidence.

L’IRM: Imagerie par Résonnance Magnétique

L’IRM est un examen de seconde intention. Cette imagerie est prescrite seulement en cas de doute diagnostic après la réalisation d’une radio et d’une échographie, ou pour explorer une anomalie vu sur la radiographie ou l’échographie. Ces deux examens de radiologie sont complémentaires et permettent le diagnostic des différentes pathologies du coude. La radiographie étudie principalement les os. Elle permet de vérifier l’absence de fracture ou d’une autre pathologie osseuse (inflammation, tumeur ou autre).L’échographie permet l’étude précise des tendons. Dans le cas d’un épicpondylite médiale, l’échographie retrouve des signes d’entesopathie à l’insertion des tendons sur l’épicondyle medial de l’humérus, à savoir un aspect hypoéchogène et une perte de l’aspect fibrillaire du tendon. Dans certains cas d’atteinte chronique, une calcification peut également être mise en évidence.

Les autres examens d’imagerie : scanner, scintigraphie

Ces examens sont rarement utiles pour le diagnostic d’une épicondylite. Ils ne sont prescrits que dans certaines situations après examen médical préliminaire par un spécialiste. Ces deux examens de radiologie sont complémentaires et permettent le diagnostic des différentes pathologies du coude. La radiographie étudie principalement les os. Elle permet de vérifier l’absence de fracture ou d’une autre pathologie osseuse (inflammation, tumeur ou autre).L’échographie permet l’étude précise des tendons. Dans le cas d’un épicpondylite médiale, l’échographie retrouve des signes d’entesopathie à l’insertion des tendons sur l’épicondyle medial de l’humérus, à savoir un aspect hypoéchogène et une perte de l’aspect fibrillaire du tendon. Dans certains cas d’atteinte chronique, une calcification peut également être mise en évidence.

Les tests biologiques : prise de sang

 Certaines situations particulières (fièvre, aspect inflammatoire du coude, contexte de maladie générale) peuvent faire prescrire des examens biologiques complémentaires. Ceux-ci ne sont cependant pas nécessaires pour le diagnostic classique d’épicondylite médiale.

Gestion et traitement : Quels traitements pour l’épicondylite médiale du coude (golf elbow) ?

Repos et soins locaux

La mise au repos, l’arrêt d’une activité de sursollicitaiton du coude et de l’avant bras, ou l’application de glace peuvent diminuer l’inflammation et les douleurs. En général, les symptômes mettent 4 à 6 semaines pour s’estomper. Certaines atelles peuvent également contribuer à diminuer les contraintes sur l’épicondyle. 

 


Medicaments oraux pour traiter l’épicondylite

  • Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS : ibuprofene, ketoprofene, naproxene)

Ces médicaments sont des anti-inflammatoires. Ils permettent de diminuer l’inflammation et donc les symptômes qui s’y associent. Attention les anti-inflammatoires peuvent avoir des effets indésirables. Ils peuvent provoquer des brûlures d’estomac, voir des ulcères gastriques. Ils peuvent également être toxiques pour le rein. Leur utilisation doit donc être limité et ne pas être répétée trop fréquemment.

               Les antalgiques

Ces médicaments permettent un traitement uniquement symptomatique et n’agissent pas sur les tendons ou l’inflammation. Ils diminuent simplement le ressenti de la douleur par le patient. Il est donc important de ne pas les utiliser pour masquer la douleur en continuant de solliciter le coude, au risque d’aggraver l’atteinte.Différentes catégories d’antalgiques existent. Le plus connu est le paracétamol, disponible sans ordonnances. Les antalgiques plus fort (le Contramal, la Lamaline, l’Acupan, ou même la Morphine) nécessitent une prescription médicale. Ils peuvent aider lors des poussées douloureuses mais ne doivent pas dispenser du traitement de fond.

Infiltration de corticoïdes

 Les corticoïdes sont des molécules avec une action anti-inflammatoires, c’est à dire qu’ils ont pour propriété entre autre de diminuer l’inflammation et l’oedème associé. Néanmoins, lorsqu’ils sont pris par voie orale ils peuvent avoir des effets indésirables (prise de poids, dérèglement d’une maladie chronique, troubles métaboliques lors de l’arrêt du traitement). C’est la raison pour laquelle ils peuvent être directement injecté dans le coude au contact des tendons inflammés. Ceci permet une action anti-inflammatoire locale en dispensant des effets indésirables. L’infiltration est un geste simple, réalisé sous guidage échographique, qui offre de bons résultats lorsque le traitement est effectué par un médecin entraîné.

→ L’ embolisation: un nouveau traitement de l’épicondylite médiale du coude

L’embolisation est un nouveau traitement de l’épicondylite du coude. Il s’agit d’un traitement endovasculaire dispensé par les artères pour éviter les effets indésirables généraux. Un petit cathéter est inséré dans le plis du poignet (artère radiale) puis guidé jusqu’aux artères du coude. Les petites artères qui vascularisent les tendons épicondyliens sont ensuite repérées puis bouchées à l’aide d’un produit qui disparaît en une dizaine de minutes, afin de boucher les petites artères anormalement développées dans les phénomènes inflammatoires (néoangiogenèse). Ce traitement est réalisé en ambulatoire avec une surveillance de 2 heures après l’intervention.

La chirurgie

Différentes techniques chirurgicales existent pour traiter les épicondylite médiales. C’est le chirurgien qui à l’issu du bilan complet choisit la technique la plus adaptée à la pathologie du patient. Généralement, la chirurgie reste néanmoins un traitement de seconde intention après échec d’un traitement conservateur bien conduit. 

Contact

Localisation

Hôpital Américain, 55 Bd du Château, 92200 Neuilly Sur Seine